nom: Priestly
prénom(s): Miranda
surnom(s): The Devil
âge: 40 ans
date et lieu de naissance: Le 17 Décembre 1966, en Caroline du Nord.
Biographie:
Miranda, une new-yorkaise pure souche? Foutaises. Progéniture de l’américaine Patty et du bellâtre anglais James Silvs, elle fût conçue en Angleterre. La pauvre fille naïve se fit embobiné par les belles paroles d’un playboy british. Celle que ses amis surnommaient « Pattie » avait tout quitté, y compris l’autorité parentale, à l’âge de 17 ans pour rejoindre le Royaume-Uni, ville d’où partaient chaque semaine une nouvelle tendance. Après une bonne dose sexe, drogue et rock’n’roll à la sixties elles prient la décision qui s’imposait à elle après s’être fait engrossée par un quasi illustre inconnu avec qui elle se voyait déjà mariée. Cette décision était sûrement la plus raisonnable qu’elle ait prit depuis des années d’ailleurs. Retour à la case départ donc pour Priestly alors âgée d’une petite vingtaine d’années. L’accueil que ses parents lui réservèrent ne fit pas très chaleureux puisqu après la cauchemardesque vision du ventre arrondi de leur fille unique, ils lui claquèrent la porte au nez. Hébergée durant quelques mois dans des foyers pour mères célibataires et ce dans des conditions difficiles (aussi bien d’un aspect matériel, physique que moral), elle accoucha d’une fille peu avant son vingtième Noël, le 17 décembre 66 exactement, dans une clinique délabrée située en Caroline du Nord, Etat dans lequel elle créchait depuis son retour.
Après quelques années de galères, celles-ci s’intensifièrent lorsque la pauvre Patty décida de regagner la Grosse Pomme avec l’espoir de tout y recommencer, sans avoir à supporter ces médisants regards se posés sur son passage. Les Priestly habitèrent longtemps dans un misérable studio dans le Queens, quatrième étage sans ascenseur, au dessus du chinois (restaurateur). Et comme souvent, une rencontre changea la donne. De l’adolescente naïve d’un trou perdu des USA, elle allait passer au statut de femme fatale, égérie et muse incontestée des plus grands artistes du moment, d’une décennie, d’un demi siècle même. Elle avait prit quelques années, mais ses quelques kilos superflus avaient disparus (la sous-nutrition et la drogue à laquelle elle était toujours accro sûrement), ses formes s’étaient déployées telles le bourgeon d’un fleur qui éclot vers le printemps, ce fameux retour des beaux jours. Sa longue chevelure blonde éblouissait, ses yeux bleus pétillaient. Un peintre alors peu connu l’aborda, il voulait lui soutirer un portrait. Elle accepta de poser en échange de quelques produits illicites si vous voyez ce que je veux dire. Ce fût pour elle un fabuleux tremplin, elle fût amenée à intégrer la Factory où elle rencontra bon nombre d’artistes, elle côtoya parmi eux Andy Warhol qui y organisait alors de gigantesques fêtes, Nico, Dylan et beaucoup d’autres encore, de passage seulement. Intégrée à ce cercle privilégié, elle y traîna en plus de sa carcasse sa petite Miranda qui y grandit. Certes c’était de loin le cadre le plus sain qu’on puisse trouver, en particulier pour parfaire l’éducation d’un enfant mais là n’était pas le but de Patty. Ce lieu était source d’amusements, d’arts. Et j’attire votre attention sur ce dernier facteur, l’art. Ce fût la première expérience artistique que connue la future rédactrice en chef de Runway. Bien loin d’être un souffle douleur, elle s’accommoda à sa situation puisque de toute façon elle n’avait jamais connue mieux, juste pire. La sculpture, la cinéma, la photo et tout cela se relia très bientôt à la mode pour la fillette qui ne tarda pas à devenir une adolescente endurcie et ambitieuse qui savait parfaitement ce qu’elle voulait. Tout n’était cependant pas gagné pour elle.
A seize elle se fit embauchée chez Chanel comme vendeuse, elle monta en grade puis délaissa ce boulot suite à la renonciation de son supérieur à lui accorder une promotion. Elle était faite pour quelque chose de bien plus grand et prestigieux et n’en doutait pas une seconde. Ce fût dans les années 80 que tout s’enclencha à vive allure pour elle. La future Devil entendit parler de la création d’une revue de mode, il ne lui en fallut pas plus. Tandis que le projet peinait à se concrétise, elle, se voyait déjà à la tête de Runway. Oui, ce fût ce nom qu’on retenu, elle participa d’ailleurs à son élaboration lorsque, y allant au culot, elle remua terre et ciel pour rencontrer le principal investisseur remettant alors en question cette idée de magazine à laquelle personne ne croyait. Personne? Si, une. Miranda Priestly. Leur rencontre ce transforma en rancart , un rancart qui se solda par un mariage au final, ils ne s’offrirent pas de lune de miel, mais une revue de mode comme cadeau de mariage. Deux grands A dominent cette histoire, A comme Amour, A comme Ambition, lequel des deux employa cette femme que l’on qualifie de redoutable femme d’affaire? Difficile de croire qu’elle ait agit en suivant son cœur, femme amoureuse ou bien vénale, nul ne sait ce qu’il en fût mis à part la principale intéressée. Nous autres pouvons seulement émettre de simples hypothèses mais jamais nous n‘aurons la vérité puisqu‘il est impossible de comprendre Miranda Priestly. Bien que son premier mari ne fût qu’éphémère (le divorce fût prononcé cinq ans plus tard), sa réussite ou plutôt son apogée professionnelle à elle est bel et bien durable. N’en déplaise à certain, cette grande dame de la mode n’est pas prête de tirer sa révérence de ce monde cruellement cruel, tout à son image.
Psychologie: Femme de tête, elle est l’universelle représentation du pouvoir. Elle a le contrôle sur tout ce à rapport à la mode et pas seulement. Son influence dans ce milieu est indiscutable, elle en est proclamée reine depuis bien longtemps et est prête à tout pour que cela ne change pas, absolument tout. Elle n’agit pas avec son cœur, uniquement en âme et conscience et ces dernières ne s’en tiennent qu’à deux mots : mode et argent. Madonna chantait en 83 « I’m a materialgirl », la Priestly aurait pu reprendre ce refrain en cœur avec elle, « The Devil » possède d’ailleurs un autographe de celle-ci encadrée dans son bureau, cadeau de la madone, prête à tout pour faire la couverture de Runway. Elle a de nombreux contacts dans chaque milieu et se plaît à raconter à qui veut l’entendre qu’elle a connu Andy Wharol du temps de la Factory sans pour autant révéler les détails noirs de son enfance, comme le fait que sa mère ait toujours été une pauvre fille passée aux yeux de son ingrate à fille au statut de junkie. Même sa ma mère n’échappe pas au jugement dernier de Miranda Priestly. Tyrannique, capricieuse, on ne pourra toutefois pas lui reprocher son manque de franchise me direz-vous. Son caractère est impossible, et même indéfinissable. Il faut le subir pour le cerner, et encore c’est peu dire. Car qui connaît réellement Miranda Priestly? Réponse, Miranda Priestly.
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